League of Legends

Une sonnerie révélatrice

Résumé : Alors qu’Alex se moque gentiment de Morgan, la situation se retourne contre lui. Le voilà avec son plus grand secret révélé. Comment Morgan va-t-il réagir ?

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Couple : Alex S Tier/Morgan D Tier

Tag : Aromantic Morgan, Pronom iel pour Alex, Pronom il pour Morgan

Je n’ai pas relu !

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Assis dans mon fauteuil, les pieds ramassés sous moi et la tête sur les genoux, je ressasse ma journée. J’avais prévu un braquage : tout était planifié et la banque n’était pas des plus surveillée. Tout aurait dû se passer comme je l’avais prévu. Mais il a fallu qu’un héros de rang C soit en train de négocier le crédit d’achat de sa maison pour tout ruiner. Plusieurs de mes sbires ont été arrêtés et j’ai réussi à m’enfuir de justesse, la queue entre les jambes et sans le moindre petit billet. Les banquiers sont les pires. S’il lui avait donné son crédit sans discuter, nous n’en serions pas là. Tout mon plaisir gâché si facilement.

Alors que je suis occupé à m’apitoyer sur mon sort, la clé tourne dans la serrure. Du bruit retentit puis la lumière s’allume. Alex a visiblement décidé de squatter mon appartement une nouvelle fois. Je prétends le croire quand iel m’explique les retards de travaux dans son repaire mais je sais qu’il me ment. L’un de mes sbires est marié à l’un des ouvriers ayant travaillé sur le chantier. Voilà plusieurs mois que son antre est prête. J’ai choisi de ne rien révéler. Alex a sûrement ses raisons de préférer passer du temps dans mon petit appartement. Enfin petit… Tout est une question de proportion. Par rapport à son repaire, c’est petit. Mais peu importe ; j’apprécie la présence d’Alex. Rien ne sert de læ chasser.

Iel s’installe dans le canapé à côté de moi et ne regarde un instant avant de s’exclamer :

— Attends, tu es en train de broyer du noir ?

Je lui jette un regard noir à moitié convaincu avant de grommeler :

— J’essaie… Eteins la lumière et laisse-moi tranquille, s’il te plaît…

— Hors de question, rétorque-t-iel, un sourire fleurissant sur ses lèvres. Il faut que je trouve mon portable pour te prendre en photo.

Iel commence à regarder autour de lui, certainement pour retrouver l’endroit où iel a déposé son sac. Je pousse un long soupir et sort mon propre téléphone.

— Je l’appelle.

Iel ne me laissera pas tranquille de toute façon. Autant trouver son téléphone. J’entre le raccourci pour appeler le numéro d’Alex et appuie sur le bouton d’appel quand iel s’exclame :

— Non ! C’est bon !

Pourquoi panique-t-iel ? De toute façon, c’est trop tard : la tonalité retentit dans mes oreilles. Dans un même temps, une petite musique s’élève depuis le couloir. Je reconnais les premières notes et fronce les sourcils. Alex, ellui, s’est précipité pour couper l’appel et le son.

— Euh, laissé-je échapper, perplexe. C’est Jenny ?

Alex me dévisage, téléphone serré contre son torse, avec l’air d’un lapin pris dans les phares d’une voiture. Au bout de quelques secondes, iel se remet en mouvement et retourne s’asseoir sur le canapé. Son regard m’esquive alors que je cherche à le croiser. Entre la sonnerie et son silence, ma suspicion grandit. Ce n’est pas innocent.

— Oui, c’est bien ça, finit-iel par répondre. J’aime bien la chanson.

Je pourrais y croire, prétendre qu’il n’y a rien de plus. Mais Alex préfère mon appartement à son repaire depuis des mois. En outre, la chanson est explicite : « j’ai envie de ruiner notre amitié. Nous devrions plutôt être amantes. »

Mes sourcils se soulèvent et je lui lance mon air le moins convaincu du monde. Mes pieds sont désormais au sol et je me suis redressé. Un sourire connaisseur éclaire mes traits. Toute mon attitude exprime mon manque de foi dans ses propos. Je sais. Et iel sait que je sais.

— Oui, bon, c’est bon, râle-t-iel devant mon silence évocateur. Ça t’apporte quoi de le savoir ?

Bonne question. je plonge en pleine introspection : les sentiments d’Alex me poussent à analyser les miens. De quoi ai-je envie ? L’amour est un sujet qui m’est étranger. C’est faux. Je comprends l’amour. J’aime ma famille aussi héroïque soit-elle. J’éprouve une affection sincère pour la plupart de mes employés également. Mais l’amour amoureux m’a toujours perdu. Durant de longues heures, j’ai parcouru les romans d’amour pour comprendre. Cette émotion semble si bien, si puissante. Elle est élevée au-dessus de toutes les autres et l’intimité décrite paraît si douce et privilégiée, comme une bulle impossible à percer.

Alex et moi possédons notre propre bulle et je pense même pouvoir affirmer qu’elle est impossible à percer. Cette bulle existe-t-elle parce qu’Alex ressent des sentiments romantiques à mon encontre ? Iel serait insultæ que je l’envisage, selon moi. Iel valut notre amitié autant que moi, j’en suis sûr. Ce silence et cette volonté de dissimuler ses sentiments en sont les signes évidents.

J’adresse un sourire désolé à Alex. Celui qu’iel me retourne est chargé de compréhension.

— Tu sais, pas vrai ? demandé-je.

— Oui, c’est pour cette raison que je ne t’en ai jamais parlé. Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise.

Sa voix est calme et iel me dévisage. Cependant, je læ connais assez pour reconnaître les signes de tensions dans son attitude. Sa mâchoire est légèrement contractée et iel triture sa manche. Iel a si peur de mettre notre relation en péril. Pourtant je me sens si tranquille avec ellui. La seule chose qui s’est mis entre nous, c’est son jeu stupide où iel a voulu faire croire qu’iel s’était repenti et qu’iel était désormais an héros. C’est fini maintenant.

Mon cœur s’apaise et mon sourire se transforme.

— Ne t’inquiètes pas.

Alex soupire, puis iel me relance :

— Pourquoi tu boudais du coup ?

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